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25/08/2020
"Voir le jour" se passe la plupart du temps dans une maternité de Marseille et c'est là que le ton est le plus juste. Film quasi militant, rappelant les impératifs chiffrés imposés aux hôpitaux ("2 jours pour un accouchement classique, 4 pour une césarienne") et la déshumanisation de ces lieux ("elle a qu'à gérer son baby blues chez elle") et les urgences pédiatriques qui ne peuvent qu'être bondées puisqu'on ferme toutes les maternités non rentables...

Les différentes infirmières et aides soignantes sont joliment jouées par une belle brochette d'actrices : Sandrine Bonnaire en tête, mais aussi Aure Atika, Nadège Beausson-Diagne, Brigitte Roüan, Sarah Stern, ... toutes incarnent une facette de l'hôpital sans pour autant être un porte standard vide de sens. Malheureusement, l'histoire cherche à faire un parallèle entre la naissance des petits et la renaissance d'une grande. C'est le moment que choisit la subtilité pour partir en voyage. Les flash-back sur l'ancienne vie du personnage de Sandrine Bonnaire, la relation avec sa fille qui s'apprête à quitter le domicile familial pour continuer ses études ailleurs ... tout cela manque de naturel et le film peine à trouver le ton juste.

On est donc dans un entre-deux qui m'a laissé sur ma faim et si la faim est symbolique, elle montre une unité qui s'était un peu perdue en route et que j'aurais aimé garder tout au long de ces 90 minutes.
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